Interactions biotiques dans les sols et services écosystémiques

Conclusion

Dans cette partie, nous avons évoqué de nombreux exemples d'interactions entre agents fonctionnels du sol permettant la transformation du carbone.

Tout d'abord, l'ensemble des organismes du sol (décomposeurs, microbivores, ingénieurs des litières, ingénieurs du sol, prédateurs, phytophages...) contribuent, via les réseaux trophiques du milieu, au recyclage de la matière carbonée. Chaque organisme puise son énergie dans des sources de carbone au chimisme varié. Les déchets métaboliques d'une espèce constituent l'alimentation carbonée d'une autre et ainsi de suite... Grâce à ces interactions le carbone dans les agrosystèmes est constamment recyclé, oscillant entre formes organiques et minérales.

Nous avons aussi vu que certains organismes (les ingénieurs des écosystèmes, soit les ingénieurs des litières et du sol) modifient, par leurs activités les propriétés du milieu. Ils impactent donc indirectement les activités d'autres organismes partageant le même cadre de vie. Nous avons notamment détaillé l'exemple des vers de terre. Ceux-ci affectent l'aération du sol en creusant leurs galeries, organisent de microréseaux trophiques en transportant de la matière organique, activent des populations de décomposeurs qu'ils consomment. Ce dernier point a fait l'objet d'un exercice dans lequel nous avons vu que les vers de terre déclenchent un processus de « Priming Effect » conduisant à une intensification des dynamiques de minéralisation sur le court terme.

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