Une modélisation est nécessaire afin d'obtenir les différents scénarii (de base, de référence, alternatif) et évaluer si les objectifs de chaque scénario sont atteints.
Les outils de simulation utilisés prendront uniquement en compte le fonctionnement des ateliers d'élevage de vaches laitières. Les zébus et des bœufs de trait ne seront pas pris en compte car les éleveurs ne désirent pas les affourager à partir de ressources autoproduites, ces animaux pâturant à l'extérieur toute l'année.
Deux applications effectuent des calculs à l'échelle unitaire (1 hectare, 1 VL,...)
1/ CalculRation permet de calculer des rations à l'échelle d'une vache moyenne en lactation.
2/ CalculFerti permet de calculer des fertilisations à l'échelle d'un hectare (ha) pour l'ensemble des parcelles de l'exploitation relevant d'un même milieu biophysique, portant une même culture ou association de cultures, conduites selon un itinéraire technique identique.

C'est à cette échelle que peut être fait un diagnostic cultural mettant en relation l'itinéraire technique, les états du milieu et le peuplement végétal cultivé .[2] Dans le cas de l'étude, la situation culturale inclut une estimation du rendement espéré en relation avec les conditions climatiques données .[3]
Ces deux outils permettent de combiner des ressources alimentaires (fourrages, provende) et fertilisantes disponibles ou non sur l'exploitation afin d'atteindre un objectif de production fixé : une production laitière d'une vache ou rendement d'un ha cultural.
Un simulateur Crop LIvestock Farm Simulator (CLIFS) configure ensuite ces rations et fertilisations calculées respectivement aux échelles d'un animal moyen et d'un ha cultural pour les étendre aux échelles du troupeau et de l'assolement de l'exploitation.
Il raisonne alors sur des bilans vivriers, alimentaires pour les troupeaux (fourrages, concentrés), de fumure organique. Ce sont des bilans de type offre-demande, l'offre étant caractérisée par les ressources de l'exploitation (fourrages, fertilisations, etc.) et la demande par les objectifs de production visés au niveau des différents ateliers (dans notre cas, lait et cultures).
Le but est que l'offre couvre la demande, en ayant recours à des ressources extérieures à l'exploitation en cas de déficit. CLIFS calcule également les résultats comptables de l'exploitation liés à une configuration donnée .[3]
Articulation des outils de simulation

Ces résultats permettent à l'agro-éleveur de se rendre compte des revenus dégagés par atelier et des conséquences économiques de ses choix. Les rations et fertilisations et/ou les objectifs de production correspondants peuvent être révisés en fonction des résultats obtenus afin d'obtenir des scenarii réalistes et intéressants.
Auteurs : Claire FASSINO et Éva MAIRE
Superviseurs : Pierre-Yves LE GAL, Stéphane de TOURDONNET et Sarah Clerquin