Les relations interpersonnelles, au centre des RST

Définition

En sociologie, l'analyse structurale des réseaux consiste à observer la présence ou l'absence de relations entre les acteurs et à souligner les régularités caractéristiques. Cette analyse vise à apporter des éléments d'explication quant au comportement des acteurs.

Un réseau social est constitué « d'un ensemble d'unités sociales et des relations que ces unités sociales entretiennent les unes avec les autres, directement, où indirectement, à travers des chaînons de longueur variable. » (Mercklé, 2004) Les unités sociales pouvant être des individus, des collectifs formel ou informels, les relations entre celles-ci peuvent recouper différents registres et utiliser différentes ressources.

Dans cette nouvelle sociologie économique, à laquelle appartient l'analyse des réseaux, les actions des individus s'inscrivent systématiquement dans un contexte social. 2 concepts, réciproques l'un de l'autre, traduisent cette idée.

Définition

Encastrement et découplage[1]

L'encastrement (embeddedness en anglais) désigne la capacité des relations interpersonnelles à agir sur des entités collectives telles que des organisations et, notamment, à être le socle de relations entre organisations. (M. Granovetter)

Le découplage (decoupling en anglais) est le processus par lequel une relation entre des organisations peut s'autonomiser de relations interpersonnelles. (H. White)

Application en AC

Dans la majeure partie des cas et particulièrement pour les firmes, l'alliance entre 2 organisations est le résultat d'un encastrement : 2 individus, se retrouvant sur plusieurs points, initient et soutiennent le rapprochement des structures auxquelles ils appartiennent.

Par exemple, l'adhésion de la société X à l'association Y, en la personne de Monsieur G. tient notamment à sa relation de longue date avec Monsieur T., président de l'association. Cette société est également le premier annonceur de la revue spécialisée, dirigée par Monsieur T.

Les relations entre les individus sont primordiales dans le développement des collaborations entre institutions, mais les relations interpersonnelles et celles plus formelles coexistent le plus souvent.

Complément

Pour en savoir plus, lire la thèse de F. Goulet[2], p. 158 à 173.

Auteur : Laetitia STROESSER

Sources principales : Frédéric Goulet, L'innovation par retrait : configuration des collectifs sociotechniques et de la nature dans le développement de techniques culturales sans labour, novembre 2008 et Hèlène Brives, chapitre 2

Superviseurs : Stéphane DE TOURDONNET, Hélène BRIVES, Sarah CLERQUIN

  1. Licence : Domaine Public

  2. Thèse de Frédéric Goulet

    Frédéric Goulet, L'innovation par retrait : configuration des collectifs sociotechniques et de la nature dans le développement de techniques culturales sans labour, novembre 2008