Processus écologiques

Dynamique proie/prédateur

Le rôle des prédateurs dans le contrôle des populations des proies est confirmé par de nombreuses observations, et a été exploité dans plusieurs cas par la pratique de la lutte biologique pour le contrôle des insectes ravageurs.

ExempleUtilisations de prédateurs en lutte biologique

Prédateurs

Proies

Rodalia cardinalis (Coléoptères)

Icerya purchassi (Cochenille de l'oranger)

Cactoblastis cactorum (Lépidoptères)

Opuntia (Cactées)

Insectes phytophages

Adventices

Les réponses des prédateurs aux variations de densité de ses proies sont de deux sortes : la réponse fonctionnelle et la réponse numérique ( Holling, C.S. 1959[1]).

  • La réponse fonctionnelle correspond aux variations du nombre de proies consommées par individu et par jour.

  • La réponse numérique représente l'augmentation du nombre de prédateurs en fonction du nombre de proies.

  • En combinant les deux réponses, la réponse totale indique le pourcentage de prédation en fonction de l'abondance de la proie.

Pour que la prédation soit un facteur de régulation de la population, il faut que le taux de prédation augmente avec la densité de la proie. Pour pouvoir contrôler une proie, il faut que le prédateur ait un taux d'accroissement voisin de celui de la proie.

ExempleImportance du taux d'accroissement

C'est ainsi que les oiseaux, qui ont un taux de reproduction faible contribuent peu à la réduction des pullulations d'insectes phytophages, car ils ont un taux de reproduction bien plus élevé.

Les prédateurs polyphages peuvent modifier leur comportement de capture en fonction de l'abondance des populations des diverses de proies et montrent une certaine préférence. Ce phénomène est connu sous le nom de switching ( Lawton J. H. et al. 1974[2]). Il est surtout observé chez les insectes, les oiseaux et les poissons.

RemarqueStratégie de lutte biologique

Il est possible d'élever en masse ces prédateurs en vue de les relâcher ensuite dans la nature pour contrôler les espèces ravageurs. Ce lâcher peut être réalisé en cas d'une explosion des populations de ravageurs.

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Auteur : Lala HARIVELO RAVAOMANARIVO

Médiatisation : Emilie Alaux

  1. Holling, C.S. 1959

    Holling CS, 1959. The component of predation as revealed by a study of small mammal predation of the European pine sawfly. Canad. Ent., 91, p. 293-320.

  2. Lawton J. H. et al., 1974

    Lawton, J.H., J. R. Heddington et R. Bonser. 1974. Switching in invertebrate predators. In M. B. Usher and M. H. Williamson (eds.), Ecological Stability. Chapman & Hall, London.

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