Les trichogrammes sont des parasitoïdes oophages utilisés comme agents de lutte biologique contre les ravageurs des cultures (Lépidoptères). Contrairement aux produits chimiques de synthèse (pesticides), ces traitements par les trichogrammes respectent l'entomofaune utile, ne laissent aucun résidu toxique et ne provoquent pas d'accoutumance.

Les femelles pondent leurs œufs dans ceux du ravageur ; de l'œuf parasité émergera, quelques jours plus tard, un adulte libre.

Les trichogrammes sont dans un premier temps produit massivement à l'échelle industrielle. Ils sont ensuite utilisés sous forme de lâchés inondatifs saisonniers (300 000 à 600 000 insectes par hectare) pour lutter contre un grand nombre d'insectes ravageurs de cultures.

Les différentes espèces de trichogrammes sont utilisées contre différents ravageurs :

• Trichogramma brassicae utilisé en Europe contre la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) est lâché tous les ans sur presque 50 000 hectares de maïs à raison de 300 000 trichogrammes par hectare.

• T. cacœciae contre les tordeuses de la vigne (Lobesia botrana et Eupœcilia ambiguella) est lâché à raison de 600 000 trichogrammes par hectare.

• T. evanescens et T. vœgelei sont utilisés contre les noctuelles de la tomate (Heliothis armigera et Chrysodeixis chalcites).

La lutte biologique à l'aide de trichogrammes est depuis plusieurs décennies utilisée à grande échelle dans le monde entier contre de nombreux ravageurs de grandes cultures (céréales, coton, soja, etc.), de cultures maraîchères, fruitières ou forestières. Dans tous les cas, son utilisation conduit à réduire l'usage de pesticides chimiques, et diminue de ce fait la dépendance des pays peu industrialisés vis-à-vis de l'étranger. Ainsi dans le monde, annuellement, on estime que plus de 32 millions d'hectares sont traités à l'aide de trichogrammes.