Processus mobilisé

Donc je vous montre ici le cas d'une de nos plantes assainissantes, la Crotalaria juncea, et on a essayé de résumer un petit peu les processus donc la partie racinaire dans le sol, les parties aériennes, et vous voyez le sol, tout ce qui est marron, avec à l'intérieur plusieurs pôles, matière organique stable, un pôle de matière organique labile, et la partie matière organique vivante, avec en jaune les communautés microbiennes, et à l'intérieur, au sein de ces communautés microbiennes, notre pathogène, puisque Ralstonia est malgré tout une bactérie qui fait partie de cette biomasse microbienne. Alors qu'est-ce qui se passe pendant la phase de végétation de la plante assainissante ?

Vous voyez que le pathogène, la flèche en bas à gauche, va essayer de se multiplier en affectant des racines. Bon, alors si cette plante est non hôte, c'est déjà intéressant, puisque vous avez agi sur l'interruption du site infectieux. Ensuite, si cette plante-là exsude par ses racines des molécules biocides... Enfin ces exsudats, on ne sait pas au départ s'ils sont biocides ou pas, il faut mesurer on va dire l'effet de ces exsudats à la fois sur le pathogène, mais aussi sur les autres communautés microbiennes du sol, parce qu'on peut très bien se demander pourquoi l'exsudat serait-il spécifique de notre souche de Ralstonia solanacearum?

Quels sont les effets de ces exsudats sur les autres communautés microbiennes ? Ces exsudats permettent-ils de stimuler des processus on va dire de rétro contrôle des communautés microbiennes, c'est-à-dire est-ce qu'on peut favoriser de l'antagonisme ou de la production de molécules biocides par exemple par ces communautés microbiennes ?

Et enfin, ces communautés microbiennes peuvent-elles entrer en compétition pour la ressource ? C'est-à-dire les racines des cultures avec ce pathogène... Ensuite, lorsque l'on enfouit... Lorsque l'on détruit cette plante pour l'enfouir, donc ce sont les petits zibouibouis verts et marrons que vous voyez dans le sol, ce sont donc les résidus de cultures, les parties racinaires qui sont restituées au sol, qu'est-ce qu'il se passe ? Alors est-ce qu'on a la libération de molécules biocides à ce moment-là ? Donc ce qui nous ramène par exemple à des cas de biofumigation, hein je vous ai expliqué tout à l'heure que certaines espèces avaient la capacité de libérer des molécules toxiques, notamment soufrées, qui pouvaient avoir un effet biocide sur le flétrissement.

Quel est l'effet de ces molécules biocides encore une fois sur le pathogène et sur les autres communautés qu'on peut appeler entre guillemets « non cibles », puisque ce n'est pas elles qu'on cherche à contrôler ? Et cette matière organique enfouie, quels sont ses effets sur la matière organique du sol et l'offre en azote à la culture suivante, puisque la plante ( rejet?) est qui plus est une légumineuse. Donc vous voyez, on se pose beaucoup de questions en démarrant nos travaux.

Ceci a abouti en fait à une caractérisation moélculaire des populations de Ralstonia solanacearum de Martinique.

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