Biofumigation

Dans les méthodes culturales, on peut citer aussi le cas particulier de la biofumigation, donc là ce que l'on va enfouir, ce n'est pas n'importe quelle matière organique, ce sont des résidus de crucifères. Ces crucifères, donc ces Brassicacées contiennent des glucosinolates, qui au moment de la destruction, vont libérer des isothiocyanates. Ces sont des molécules extrêmement toxiques pour les champignons et les nématodes. On a également pu voir dans la littérature des cas où ces isothiocyanates étaient efficaces donc sur l'agent du flétrissement bactérien Ralstania solanacearum. On peut aussi reproduire le même type de processus, donc la biofumigation avec des alliacées, qui contiennent des molécules soufrées, donc qui vont libérer également le même type de molécules donc là des thiosulfinates ou du DMDS. Là c'est beaucoup étudié notamment à Tours par le CRITT INNOPHYT. La difficulté de la biofumigation, c'est de l'appliquer aux champs pour la rendre vraiment efficace. Une équipe qui a beaucoup travaillé là-dessus en Australie a soumis qu'il fallait au moins 50 tonnes de biomasse fraîche de Brassicacées produite par hectare pour avoir un début de réduction de la maladie. Donc il faut vraiment des quantités de biomasse enfouies assez importantes pour libérer suffisamment de molécules pour avoir des effets.

ImprimerImprimer