Gestion agroécologique / écologiquement intensive des bioagresseurs en horticulture tropicale

Par rapport à l'utilisation de pesticides dérivés de plantes & aux lâchers d'auxiliaires

L'utilisation de pesticides dérivés de plantes

La substitution des pesticides chimiques par des pesticides dérivés de plantes est conforme aux Principes 4 & 5 de l'IPM

Elle ne correspond en revanche pas à l'esprit de l'intensification écologique, sauf si les plantes produisant ces extraits sont incluses dans la reconception du système de culture (SdC).

Certains pesticides dérivés de plantes sont des insecticides à large spectre comme la roténone (pourtant autorisée en AB)

L'utilisation des lâchers d'auxiliaires

La substitution des pesticides chimiques par des lâchers d'auxiliaires est conforme aux Principes 2, 3 & 4 de l'IPM.

Elle ne correspond en revanche pas à l'esprit de l'intensification écologique, contrairement à la lutte biologique de conservation, impliquant généralement la reconception du SdC.

RappelLes 3 formes de la lutte biologique

La première victoire incontestable de la lutte biologique, est l'acclimatation en Californie en 1889-1890 de la coccinelle Novius (Rodolia) cardinalis prédatrice de la cochenille australienne des agrumes Icerya purchasi introduite accidentellement en 1868.

L'utilisation d'espèces indigènes à des fins de lâchers inondatifs n'est plus utilisée en lutte biologique contre des ravageurs indigènes ou exogènes, que dans des espaces clos où elle s'avère d'une grande efficacité et avec un risque limité pour l'environnement (cultures sous serres). Beaucoup des agents commercialisés pour les serres sont d'origine exotique; les producteurs d'auxiliaires cherchant à trouver de nouveaux marchés internationaux favorisent ainsi l'introduction d'organismes dans de nouveaux pays sans que cela soit reconnu comme tel, ces produits étant formulés et distribués comme des produits chimiques.

Le plus ancien exemple de lutte biologique par conservation est celui de l'utilisation de fourmis oecophylles sur agrumes en Chine (300 ap JC).

On n'insistera pas sur les 2 premiers cas, car ils n'appellent pas à la re-conception de Système de Culture, mais on reviendra plutôt sur le dernier exemple, qui s'appuie sur la notion de gestion des habitats et relève donc des approches d'agroécologie ou d'intensification écologique.

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AccueilAccueilImprimerImprimer Alain Ratnadass, Cirad, UR HortSys Réalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)