Le schéma de quarantaine des Prunus comporte plusieurs étapes. La première étape est la réception du matériel de quarantaine qui peut venir du monde entier. On ne connaît pas l'état sanitaire des baguettes greffons que nous rentrons. Elles nous arrivent de façon hermétique et vont être ouvertes dans le bâtiment NS3 (sécurité niveau 3) sous PSM (poste de sécurité microbiologique). La première étape va consister en l'observation visuelle du matériel végétal : on regarde d'abord s'il est acceptable physiologiquement, c'est-à-dire s'il est apte à être élevé dans nos installations, puis s'il est apte d'un point de vue sanitaire. Si l'on détecte n'importe quel organisme présent, comme des larves d'insectes ou autres, le matériel est détruit. Si le matériel est acceptable physiologiquement et d'un point de vue sanitaire, il va pouvoir suivre le schéma de quarantaine. Il va d'abord être multiplié par greffage à trois exemplaires sur des porte-greffes qui sont élevés dans nos installations, notamment dans le tunnel de niveau de sécurité 1. Un indexage biologique va être fait à partir du matériel entrant. Déjà, à ce niveau, il y aura des prélèvements sur ce matériel afin de réaliser des analyses de laboratoire. Si, sur ces dernières, on détecte un organisme nuisible réglementé, un rapport est émis et envoyé au Sral, administration compétente pour la quarantaine végétale. Le Sral ne lèvera pas la main sur le matériel et nous demandera de le détruire dans nos installations. Si, à ce niveau-là, il n'y a pas détection d'organisme nuisible réglementé, le matériel va pouvoir suivre son schéma de quarantaine. Les trois plants issus du greffage vont être élevés dans les serres en verre de sécurité de niveau 2 et une série d'opérations vont se faire durant, au moins, un cycle végétatif. D'abord, un suivi sanitaire, c'est-à-dire l'observation sur toutes les plantes, une par une, de symptômes ou de traces de présence d'un organisme nuisible, va avoir lieu. En cas de suspicion, on peut demander des analyses supplémentaires aux unités de mycologie, de bactériologie, de virologie ou d'entomologie. Une série d'analyses de laboratoire est aussi réalisée sur les plants en quarantaine ainsi qu'une lecture des résultats des indexages biologiques réalisés. Si, au niveau du suivi sanitaire, des analyses de laboratoire et de l'indexage biologique, on détecte un organisme nuisible réglementé, un rapport est émis et envoyé au Sral qui nous demandera de détruire le matériel. De toute manière, il ne lèvera pas la main sur celui-ci. Si aucun organisme nuisible n'est détecté pendant la quarantaine végétale, le matériel sera restitué à son propriétaire sous la forme de trois plants qui seront sains vis-à-vis des organismes dits de quarantaine.