Fabien Cormier: profession chercheur Cirad

photo-fabien-cormierSuite à ma césure en lien avec la génétique de la banane, j’ai intégré le cheptel d’APIMET 2010/2011.

Ensuite, tout (ou presque) a été une question d’opportunité/hasard.

J’ai fait mon stage de fin d’étude à Verneuil l’étang, charmante banlieue parisienne remplie de champs tous plats et de poteaux électriques. Logé dans la station expérimentale de Limagrain (il y a une coloc de stagiaire sur place : la « chambrée » au confort sommaire mais rigolade, jardinage, et barbec), j’ai fait de la génétique d’association sur le blé (et des balades dans les programmes de sélection). A la fin de mon stage, on m’a présenté à Biogemma (la filiale biotech/recherche amont de Limagrain) et on s’est dit qu’on allait monter une thèse CIFRE ensemble. Je n’avais jamais vraiment voulu faire une thèse avant. Mais les gens avaient l’air sympa, je pouvais participer à la définition du sujet, et puis c’était un peu comme un CDD de 3 ans. Restait à savoir quand elle démarrerait ?

Mon diplôme de petit APIMET en poche, j’ai continué en CDD à Verneuil pour quelques mois. Puis j’ai squatté la chambre sans fenêtre de la colocation d’une pote, à Bordeaux, histoire de patienter avant le début de mon thèse à Clermont-Ferrand. Glandouille, réflexion sur mon avenir et recherche de petit boulot. Puis un jour, un Limagrain de Clermont (qui avait assisté à ma soutenance d’Apimet) m’appelle et me dit qu’il a un CDD pour moi. Et qu’on s’arrangera pour qu’il dure jusqu’on à ce qu’on ait l’accord de l’ANRT pour que ma thèse démarre chez Biogemma (localisé dans le couloir d’à côté). Bingo parfait !

Leboncoin, Skype, me voilà installé à Clermont-ferrand. Le CDD se termine et j’enchaine sur la thèse : génétique quantitative sur l’efficience d’utilisation de l’azote chez le blé, CIFRE Biogemma / INRA. Pendant 3 ans à Biogemma, j’ai pu mener les recherches dans le sens que je voulais, dans une petite équipe très sympa, encadrement idéal (pas sur mon dos mais toujours dispo). Analyse phéno, GWAS, GS, R, R, R… J’étais le seul thésard et on m’a chouchouté : 6 mois au CIMMYT à Mexico, 2 fois en Californie pour le PAG, … Je me suis bien demandé à des moments quels était l’intérêt de faire cette thèse, si je voulais vraiment faire de la recherche, senti un peu seul, …blablabla snif snif mais franchement c’était le TOP (et Clermont c’est chouette en vrai). Tellement, que j’ai soutenu, pris 3 mois de vacances, et j’ai continué en CDD chez les blés de Biogemma. J’ai continué à faire du développement de méthodo de génétique quantitative  et de l’automatisation d’analyse pour mes collègues (R power).

Puis lors d’un moment d’errance sur le net, je tombe sur un poste de chercheur au CIRAD : génétique quantitative racines et tubercules pour le Vanuatu. Les compétences étaient similaires à celle acquise en thèse, et j’avais fait une partie de ma césure au Vanuatu pour le CIRAD (cf première phrase). J’avais pas une expérience de 15 post-doc et pas comme plan d’aller dans le publique (pas trop de plan tout court en fait) mais là ça me tentait bien… Je postule et bouga !!! …. Me voici maintenant de retour à Montpellier après avoir pu finir mon CDD à Clermont. Pour l’instant, je découvre les activités d’un chercheur dans le « public » (comment on trouve de l’argent ?!) et celles des gens autour de moi, je planifie mes futures activités / projets … Ici aussi, j’aurais une grande part de liberté et ça me va. Pas de Vanuatu au final pour la première expatriation, mais les opportunités et le hasard feront ce qu’il faut !