Les techniques d'agriculture de conservation (TAC), et notamment les systèmes de culture sous couvert végétal (SCV), ont été introduits à Madagascar en réponse à une double contrainte :
intensifier la production agricole dans le but d'accroître et de sécuriser les revenus des paysans en rentabilisant au mieux les faibles surfaces disponibles
préserver les ressources naturelles de zones stratégiques pour l'économie malgache.
En parallèle, des systèmes d'élevage intensifs se sont développés (atelier laitier, d'embouche, etc.).
Les opérateurs de diffusion des TAC se sont alors intéressés à l'intégration entre agriculture et élevage au sein des exploitations agricoles. Les TAC trouvent alors une fonction nouvelle en produisant des fourrages pour les troupeaux, ces derniers contribuant en retour à la fertilisation des cultures via la fumure organique qu'ils produisent .[1]
Intérêt pour les agro-éleveurs :
Quels systèmes pour de l'agro-élevage ?

Un compromis essentiel entre prélèvement de biomasse et maintien de la couverture végétale.
Indication : L'exportation de biomasse ne doit pas excéder 30% de la production totale afin de laisser une couverture végétale couvrant 95% du sol. Les SCV peuvent alors permettre d'atteindre l'autonomie fourragère, en produisant des fourrages en vert ou en sec (foin ou ensilage), sans nuire au fonctionnement des systèmes. |
Remarque : Adaptation par les producteurs
Les SCV diffusés sont en fait reformulés et modifiés par les paysans pour mieux s'adapter à leurs stratégies. Ils conduisent par exemple un système avec fourrage semi-pérenne comme indiqué mais effectuent un labour lors du renouvellement de la culture fourragère. Dans ce type de système, ne pas labourer implique en effet de devoir détruire la couverture par un herbicide, ce qui n'est ni écologique ni économique .[2]
Pour accompagner au mieux les agro-éleveurs, des projets de recherche participative ont vu le jour. Cette étude de cas vous en présente deux.
Auteurs : Claire FASSINO et Éva MAIRE
Superviseurs : Pierre-Yves LE GAL, Stéphane de TOURDONNET et Sarah Clerquin