Dès les années 1990, la recherche scientifique a tenté de diffuser les TAC pour faire face à l'apparition de nouveaux enjeux tels que la limitation de la dégradation des sols, des aménagements et de l'érosion. Les TAC à Madagascar ne sont donc pas nouvelles, mais celles-ci n'ont pas été directement orientées vers les exploitations agricoles (EA) de type élevage. En effet, produire des fourrages pour le bétail n'a pas été le premier intérêt des SCV à Madagascar, qui étaient considérées comme un moyen de protection des sols dégradés. Néanmoins, les plantes de couverture des SCV constituent un fourrage idéal pour les animaux. |  |
Quel est le but de l'étude ?
Les TAC conçues au départ pour limiter la dégradation des ressources naturelles et sécuriser les revenus des paysans, trouvent alors une fonction nouvelle en produisant des fourrages pour les troupeaux. Ceux-ci contribuent en retour à la fertilisation des cultures via la fumure organique qu'ils produisent. De plus les exploitations agricoles à Madagascar qui associent traditionnellement productions végétales et animales, s'intensifient avec l'émergence d'ateliers de production laitière, d'embouche, de porcs et de volailles. A partir de ce constat, il est facile de comprendre l'intérêt de l'intégration des TAC dans les EA de polyculture-élevage et l'étude permet de tester de manière prospective l'intérêt des SCV dans une perspective d'affouragement de ce type d'exploitations.
Le but est d'évaluer ex ante les conséquences de l'introduction de TAC sur des exploitations de polyculture-élevage à orientation laitière à l'aide d'outils de simulation.
L'étude aura un triple débouché :
Éclairer les producteurs sur l'intérêt des techniques de SCV en lien avec les évolutions souhaitées de leur système de production
Renseigner les chercheurs et conseillers agricoles sur l'adéquation de ces techniques au fonctionnement des exploitations
Fournir des éléments pour un transfert de la démarche à des conseillers agricoles et autres opérateurs de développement.
Remarque :
Cette démarche a été appliquée en 2011 au Lac Alaotra et en 2012 dans le Vakinankaratra. Ces régions ont des caractéristiques particulières décrites ci-après.
Auteurs : Claire FASSINO et Éva MAIRE
Superviseurs : Pierre-Yves LE GAL, Stéphane de TOURDONNET et Sarah Clerquin
