Les résultats des expérimentations en France et au Brésil concernent :
les performances des systèmes de cultures associées,
les interactions à l'œuvre entre les plantes du couvert végétal : qu'il s'agisse d'interactions positives (facilitation) ou négatives (compétition),
les leviers techniques et les marges de manœuvre possibles pour l'adoption des cultures associées et l'amélioration de leurs performances.
Performances des cultures associées
Les cultures associées se sont avérées être -dans le cas général- plus efficientes en terme de production de biomasse et de gestion des adventices. Si la production de la culture associée au maïs (Brésil) ou au blé (France) a souvent vu sa production diminuée par rapport à la culture pure, en revanche, les rendements de la culture principale ont tendance à être significativement les mêmes que ce soit en associé ou en monoculture. La plante de couverture peut donc permettre une production de biomasse additionnelle par rapport à la culture pure, sans que cela ne pénalise la culture principale, à condition que les compétitions entre les cultures soient minimisées. |
Interactions entre les plantes du couvert
En effet des interactions entre les espèces de l'association apparaissent nécessairement au sein du couvert. Les résultats ont montré que ces interactions ne sont pas nécessairement négatives. Ainsi, la plante de couverture peut étouffer les mauvaises herbes et contribuer à diminuer le stock de graines d'adventices dans le sol (cas de la luzerne en France en particulier).
En terme de système, elle peut prendre le relais de la plante principale en ce qui concerne la captation de la radiation lumineuse, comme ce fut montré au Brésil, et ainsi accroître la valorisation des ressources de la parcelle (ressources lumineuses mais aussi ressources azotées) en allongeant la période productive.
En revanche des compétitions ont également été identifiées : ce fut le cas pour la lumière et l'azote pour les associations blé-luzerne, et de la lumière pour les associations maïs-brachiaria et maïs-cajanus lorsque la brachiaria ou le cajanus étaient semés trop tardivement par rapport au maïs et souffraient donc de la trop bonne installation du maïs.
Leviers techniques identifiés
Afin de remédier, ou au moins minimiser les compétitions et de maximiser les performances du système, un certain nombre de leviers techniques ont été identifiés :
la date de semis de la plante de couverture,
le contrôle des plantes de couvertures par une action herbicide
le choix de l'espèce couvrante.
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Auteurs : V. Couderc et M. Cournarie
Sources principales :
Balde, A.B. ; Analyse intégrée du partage des ressources (eau, azote et rayonnement) et des performances dans les systèmes de culture en relais sous semis direct en zone tropicale subhumide ; 2011
Shili-Touzi, I ; Analyse du fonctionnement d'une association de blé d'hiver (Triticum aestivum L.) et d'une plante de couverture sur une échelle annuelle par modélisation et expérimentation ; 2009
Superviseur : Eric Scopel (Cirad), Stéphane de Tourdonnet et Sarah Clerquin (Montpellier SupAgro)