Dans le processus de construction des RST^[1], plusieurs acteurs mettent aussi en œuvre des stratégies d'association et/ou de dissociation.

• les traducteurs, pour sensibiliser les agriculteurs au rôle essentiel du sol en agriculture

• les traducteurs, pour faire valoir leur rôle d'interface :

Les traducteurs sont à l'interface entre la science théorique et la pratique technique. Pour assurer cette position un peu instable, ceux qui ont un passé dans la recherche agronomique prennent leurs distances avec leur ancien employeur et mettent en avant leur proximité avec la pratique. Pour faire court, cette double appartenance leur fournit la respectabilité de la science et l'accessibilité de l'agriculteur.

• les firmes d'agroéquipements, pour vendre leurs nouveaux artefacts

Ces firmes affichent leur dissociation vis-à-vis du labour, mais essaient aussi de s'intégrer aux RST^[1] en rapprochant des objets qui leur étaient jusqu'alors inconnus. Par exemple, voici un slogan publicitaire : « Faites des économies et évitez le réchauffement de la Terre ». Isolé, il est impossible de savoir que l'on parle de semoirs.

• le cas particulier des firmes agrochimiques

Ces entreprises ne peuvent pas s'associer aussi ouvertement à l'image de l'AC^[3], malgré le fait qu'elles en soient un acteur central par le biais des herbicides, pour éviter de discréditer l'AC^[3]. Elles emploient donc des stratégies plus détournées : un salarié engagé individuellement dans une association, un soutien financier à l'activité d'experts, la publication de travaux de recherches sur l'impact bénéfique du non-labour sur la biodiversité ...

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_{Auteur : Laetitia STROESSER}

_{Sources principales : issu des thèses de F.Goulet et H.Brives}

_{Superviseurs : Stéphane DE TOURDONNET, Hélène BRIVES, Sarah CLERQUIN}