L'analyse et la gestion du risque phytosanitaire : Quels sont les connaissances scientifiques et les outils indispensables ?

Introduction

Les symptômes de sharka ont été observés pour la première fois sur prunier en Bulgarie au début du XXème siècle. Sur cette espèce (et notamment sur certains cultivars très sensibles), la maladie provoque de fortes pertes de rendement avec une baisse de la qualité des fruits (graves déformations, nécroses et baisse de la teneur en sucre) et une chute prématurée des fruits avant maturité.

La virose a été ensuite décrite sur de nombreuses autres espèces de Prunus cultivées, sauvages et ornementales, dont l'abricotier, le pêcher et le cerisier sur lesquelles le virus provoque des symptômes foliaires, des symptômes sur fruits et une baisse de rendement.

De par la gravité des dégâts induits et sa rapidité de propagation (à la fois par les activités humaines et localement via les pucerons), la sharka est considérée comme l'une des plus graves maladies des arbres fruitiers à noyau et de ce fait, son agent pathogène est classé dans l'annexe II (A2) de la directive 2000/29 CE et considéré comme organisme de quarantaine dans de nombreux pays. Cette réglementation implique des restrictions importantes concernant les échanges commerciaux à travers le monde, des règles précises de production des plants de Prunus en pépinière pour éviter la multiplication de plants contaminés et parfois l'application de mesures extrêmement sévères pour éliminer la virose ou ralentir sa progression dans les vergers. Le coût mondial de cette maladie sur la période 1975-2005 a été estimé à plus de 10 milliards d'euros.

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