La majorité de la population du lac Alaotra est constituée par des agriculteurs et/ou des éleveurs. C'est une zone cosmopolite, où sont rassemblées plusieurs ethnies, les autochtones Sihanaka représentant 65 à 70% de la population locale. En 2009, la région comptait près de 1.2 million d'habitants, avec une croissance moyenne annuelle de 4% et une population très jeune.
La zone du lac Alaotra est formée de différents types de terrains, dont une grande superficie de bas-fonds rizicoles (>100 000ha). Cependant, au fil des années, les bas-fonds ont atteint un certain niveau de saturation, obligeant les paysans à exploiter les bas-fonds exondés (baihobo) et les collines (tanety). Généralement, c'est la riziculture pluviale qui a été adoptée pour valoriser ces terrains, via des systèmes extensifs, peu productifs et peu respectueux de l'environnement. Aujourd'hui, avec une croissance démographique forte, ces terrains en pente subissent une forte pression pour l'exploitation. Mais les systèmes de cultures actuels, via le travail du sol, l'absence de lutte anti-érosive adéquate, et le manque de fertilisation, accentuent la baisse de fertilité des sols, qui provoque ensuite une diminution des rendements. Ces sols agricoles, rendus vulnérables à l'érosion hydrique, subissent des pertes en terres importantes, allant jusqu'à 34t/ha/an.
Auteur : ALAUX Emilie,
Sources : Botoela, M.O. 2013[1], Raheriarijaona, R.M. 2009[2], Ramahatoraka H.A. 2011[3], Rasolofo L.I. 2001[4], Ravalisoa R.A. 2012[5]
Superviseurs : ANDRIAMANIRAKA Harilala, DE TOURDONNET Stéphane, RABARY Bodovololona, RANDRIAMANANTSOA Richard, RAVAOMANARIVO Lala Harivelo, RAZAFIMAHATRATRA Hery