Voici une liste non exhaustive des critères à prendre en compte pour choisir les espèces à cultiver pendant l'interculture^[1].

Les paramètres à prendre en compte concernant le sol sont : sa texture et sa structure, qui conditionnent son hydromorphie, sa composition en nutriments et son pH.

Exemple : la vesce commune se développe mal sur les sols sableux et acides.

Un climat chaud ou sec va mettre en difficulté les espèces peu résistantes. Inversement, le gel peut permettre de détruire le couvert naturellement.

Exemple : le trèfle de Perse est plus résistant à la chaleur que le pois fourrager.

Les paramètres à prendre en compte sont : le parasitisme, la facilité de destruction du couvert et les effets allélopathiques (qui varient en fonction du stade de développement du couvert).

Exemple : ne pas mettre du colza dans une rotation avec de la betterave.

Exemple : ne pas mettre de moutarde ou de radis dans les rotations où le colza revient souvent.

Il faut aussi prendre en compte le fait que certaine adventices sont sensibles aux rémanences des désherbants utilisés dans la culture précédente (notamment les sulfonylurées).

En interculture courte, préférer les espèces à croissance rapide et cycle de développement court.

Il est possible de semer un couvert avant, pendant et après la moisson. De plus, il est possible d'effectuer des opérations culturales entre la moisson et le semis du couvert, comme un travail du sol ou un faux semis^[2], ce qui décale ce semis.

Selon la région et la période de l'année les espèces seront plus ou moins adaptées à des semis précoces (stress hydrique).

Chaque couvert en se dégradant va libérer des nutriments pour la culture suivante. Il est important de connaître quels sont ces nutriments et en quelle quantité ils seront disponibles pour la culture suivante.

Exemples : les légumineuses et l'azote / les crucifères et l'azote et le soufre.

Paramètre à prendre en compte : l'appétence des nuisibles pour certaines espèces.

Exemple : colza appétent pour les limaces.

Il peut être économiquement intéressant de combiner une semence chère avec d'autres espèces, ce qui permet d'en mettre moins, pour des résultats similaires.

Exemple : les semences de légumineuses sont généralement chères. Il est alors profitable de faire un mélange légumineuse + crucifère, ce qui permet de réduire le coût à l'hectare.

En semis à la volée avec un semoir centrifuge (Delimbre ou semoir à engrais), il est difficile d'élaborer des mélanges avec des espèces dont les graines sont de taille très variées car le semis n'est alors pas homogène. En effet, la force centrifuge envoie les petites graines plus loin que les grandes.

On peut semer à la volée avec un semoir à rampe (type DP12).

Pour plus de détail sur le semis, voir voir autres thèmes liés

_{Auteurs : Maeva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO}

_{Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET}