Définition :
Sur des parcelles en semis direct avec faible biomasse, ou après labour, un apport de paille limite l'érosion et permet de contrôler la plupart des mauvaises herbes, à condition qu'il soit suffisamment épais. Le paillage doit être effectué de préférence avant le semis, mais il peut aussi être apporté après la levée de la culture (ce qui est plus délicat à réaliser, plus long et moins efficace).
Le type de paille employé détermine : la vitesse de dégradation de la couverture et donc la durée du maintien de celle-ci (pour le contrôle des mauvaises herbes) et les risques de blocage d'azote (pour les cultures de céréales) :
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Remarque :
Cette technique, si elle est extrêmement simple et efficace, présente cependant deux contraintes majeures qui font qu'elle ne peut pas être proposée dans toutes les situations :
elle ne peut se faire que si de la biomasse est disponible en quantité à proximité ;
elle nécessite des temps de travaux importants (d'autant plus importants que la biomasse doit être transportée sur de grandes distances), même si ce travail peut être effectué durant la saison sèche.
Le paillage ne peut donc pas être recommandé dans des zones où la paille est rare, comme les zones où l'élevage laitier est une source de revenus importante, et/ou les zones à forte pression sur le foncier.
Dans tous les cas, la production de biomasse en bordure de parcelle (cordons anti-érosifs ou haies vives, de plantes pérennes ou semi-pérennes comme le Bana grass ou le cajanus qui seront régulièrement fauchées) ou dans des parcelles voisines (jachères améliorées) peut permettre d'importer facilement et rapidement une forte biomasse dans les parcelles cultivées, et ainsi d'assurer une entrée rapide en semis direct.
Auteur : Husson O. Manuel pratique du Semis direct sur Couverture Végétale permanente (SCV) Application à Madagascar. GSDM/CIRAD