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Vers de terre

Les impacts des opérations culturales

Accords et désaccords

Les scientifiques ne sont pas tous d'accord sur les impacts des opérations culturales. Ces désaccords portent sur plusieurs opérations : les mulchs, les labours et les épandages. À l'inverse, il existe un consensus sur le semis, tous s'accordent sur le fait que les sols aux alentours des nids sont fortement compactés, entrainant une difficulté d'établissement du semis et un très faible coefficient de pénétration racinaire (Kang, 1978).

Les mulchs

Haricot sur couverture d'avoine. Photo :O.Husson

L'application d'un mulch sur les cultures est polémique. Beaucoup considèrent que l'apport sur les parcelles d'un matériel végétal mort provoque une action attractive sur les termites et favorise donc l'invasion des parcelles. D'autres avancent le fait que les colonies possèdent déjà leur territoire de prélèvement et de récolte, une parcelle se trouvant dans cette zone sera donc forcément la cible d'attaque de termites. L'apport de matériaux lignifiés morts est, pour eux, nécessaire pour détourner les termites des cultures. De plus, les cultures bénéfiraient des autres avantages du mulch pour les cultures (réduction de la fuite d'eau par évapotranspiration du sol, maintien de la température du sol, etc.).

Les épandages de termitières

Les épandages de terre de termitières sont préconisés dans beaucoup de littérature : Watson (1977) au Zimbabwe affirme que l'épandage de 600 t/ha de termitière augmenterait les rendements de 400%, il ajoute que cette ressource est renouvelable et non coûteuse. En Tanzanie, d'autres auteurs conseillent l'épandage des termitières pour leur richesse en éléments carbone et calcium qui réduiraient l'acidité des sols (Milne, 1947).

Remarque

Des observations réalisées par Hesse (1955) en Afrique de l'est attribuent la fertilité des sols au fort accroissement des ressources hydriques et de la porosité des sols autour de la termitière. Cette porosité créée par les tunnels creusés par les termites serait nécessaire à la croissance racinaire et augmenterait la réserve utile des plantes. Pour lui, les apports (en carbone, calcium, phosphore et éléments fins) seraient secondaires. Cette hypothèse est aussi appuyée par Lachaud qui montre en 2002 une augmentation de la teneur en eau des sols dans les premiers 30 cm du sol.

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Auteurs : Mathieu ROUX

Supervisions et corrections : J-F Vian, Joséphine Peigné, Eric Blanchart

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