Exemple de l'introduction d'une plante dans un nouvel environnement
Le schéma suivant illustre le cas d'une plante introduite dans un nouvel environnement. Il est extrait de l'article Verhoeven et al., 2009[1].
L'article décortique les interactions auxquelles une plante introduite est soumise dans un nouvel environnement. Dans le cas, exposé à gauche du schéma, la plante est « semblable » aux plantes autochtones, c'est-à-dire qu'elle est phylogénétiquement proche des plantes indigènes et qu'elle ne présente pas d'innovation métabolique ou morphologique. Elle va être régulée par les bioagresseurs (insectes phytophages, agents pathogènes...) comme les plantes indigènes et pourra se naturaliser, sans devenir invasive.
Dans le cadre de droite, la plante introduite n'est pas semblable aux plantes indigènes. C'est-à-dire qu'elle est phylogénétiquement différente, qu'elle présente des innovations génétiques ce qui a pour conséquence une absence de reconnaissance entre la plante et les bioagresseurs présents dans la zone d'arrivée.
Si le bioagresseur est un insecte phytophage, ce dernier n'a pas coévolué avec la plante et sera par exemple, incapable de détoxifier les toxines inconnues produites par cette plante. Cette absence d'interaction est à l'avantage de la plante qui ne sera pas attaquée.
Si le bioagresseur est un agent pathogène, la plante ne pourra pas reconnaître les éliciteurs de l'agent pathogène et le mécanisme de défense de la plante ne sera pas induit. Dans ce cas, l'avantage est à l'agent pathogène. La plante sera attaquée, davantage que les plantes indigènes.
Dans le cadre de droite, il est difficile de prévoir l'issue finale : elle est la résultante entre les interactions en faveur de l'attaque et celles en faveur de l'absence d'attaque. C'est cette résultante qui va déterminer le succès d'installation et éventuellement d'invasion de la plante nouvellement introduite.
