Méthodes sérologiques
Les méthodes sérologiques ont été très largement développées pour détecter et diagnostiquer de nombreux agents pathogènes, virus, bactéries, et champignons. Ces méthodes sont basées sur la reconnaissance anticorps-antigène et l'utilisation d'anticorps couplés soit à une enzyme permettant de révéler le complexe ainsi formé par une réaction colorée (l'activité enzymatique produisant une coloration du substrat), soit à un fluorochrome.
L'ELISA[1] constitue l'une des méthodes sérologiques les plus utilisées et a révolutionné le diagnostic des virus phytopathogènes. L'utilisation d'anticorps monoclonaux a permis d'augmenter la sensibilité et la spécificité des analyses. Cette technique, qui comporte de nombreuses variantes, est une technique sensible, robuste, adaptée à l'analyse de nombreux échantillons en routine et simple à mettre en œuvre. C'est la technique de choix pour la surveillance en routine d'un pathogène à l'échelle d'un territoire.
Remarque :
Des variantes de l'ELISA ont été développées pour s'affranchir de la nécessité d'un laboratoire. Ainsi, des tests « bandelettes » ou dispositifs à flux latéral sont maintenant commercialisés pour détecter de nombreux virus phytopathogènes, certaines bactéries et champignons. Ces tests présentent l'avantage d'être très rapides (quelques minutes pour obtenir un résultat) et d'une bonne sensibilité. Ils permettent de confirmer sur place (champ, contrôle au poste frontière, etc..) un diagnostic basé sur l'observation de symptômes par exemple. Par contre, le coût est élevé et la quantité de tissu testé est très faible, ce qui constitue un facteur limitant pour les pathogènes distribués de façon hétérogène dans la plante infectée.
D'autres techniques sérologiques, comme l'immunofluorescence pour l'identification de certaines bactéries ou l'immuno-empreinte qui permet de localiser l'agent pathogène sur une empreinte du tissu végétal à analyser (réalisée sur une membrane), sont encore assez largement utilisées.