Dans ces milieux qui sont tous moyennement riches à riches, le niveau de fertilité du sol est peu discriminant.
Définition :
Le principal facteur à prendre en compte est le régime hydrique, avec 3 paramètres :
les risques de submersion
l'accès à l'irrigation
les possibilités de culture en contre-saison.
les risques de submersion
Ils déterminent si l'on peut cultiver une culture autre que le riz en saison des pluies. On distingue donc les sols exondés ou drainables, sur lesquels l'inondation est rare ou très temporaire et où on peut donc faire une culture comme le maïs, des sols inondés plus de 5 jours consécutifs sans drainage possible, où seul le riz est possible en saison ;
l'accès à l'irrigation.
On considère ici l'accès à l'irrigation en saison principale (et pas forcément en contre-saison) qui permet de sécuriser une culture de riz. On distinguera donc les parcelles sans irrigation, celles avec irrigation aléatoire (rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, dans laquelle l'eau peut être apportée à un moment du cycle, mais de manière incertaine) et celles avec irrigation contrôlée dans lesquelles on peut apporter de l'eau quand on le souhaite durant la saison des pluies ;
les possibilités de culture en contre-saison.
![]() | Les possibilités de culture en contre-saison[2] sont liées au climat d'une part, mais aussi :
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Remarque :
Ces différents critères permettent de discriminer des unités agronomiques pour lesquelles on peut alors concevoir une gamme de systèmes SCV différenciés.
Un dernier facteur concernant le régime hydrique est la durée pendant laquelle une rizière peut être maintenue en eau, qui détermine la possibilité de faire de la monoculture de riz (on peut estimer qu'avec plus de 45 jours/an de submersion, la monoculture de riz chaque année, sans culture de contre-saison est possible).
Auteur : Husson O. et al. (2013). Manuel pratique du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Application à Madagascar. GSDM/CIRAD.