Les carabes, prédateurs des limaces
Les relations proies-prédateurs établies au sein de la parcelle peuvent être tournées à l'avantage de l'agriculteur. Ainsi, celui-ci aura tout intérêt à voir se développer une population de carabes, redoutables prédateurs de limaces, escargots et larves de nuisibles, comme les taupins. Cependant, les carabes sont sensibles à certains facteurs comme le travail du sol et la présence d'une couverture végétale permanente. Une étude menée par le CRITT-Innophyt a montré en 2004 qu'après 3 an en non-labour et couvert permanent, la population de carabes a été multipliée par 5 et fortement diversifiée. L'intérêt de cette biodiversité est que différents prédateurs seront présents au long de la saison et capables d'attaquer les limaces à tous les stades (oeufs, jeunes et adultes). Les couverts permanents apportent le "gîte et le couvert" aux carabes, et assurent la continuité entre les bosquets, les haies et les bandes enherbées, zones de présence naturelle des carabes. Il a également été observé que la proximité de la forêt favorisait leur présence. |
Fondamental :
D'après G. Picard, conseiller à la chambre d'agriculture d'Indre et Loire, il est a priori nécessaire de piéger un minimum de 2 000 carabes sur au moins 8 semaines pour imaginer une régulation biologique efficace des limaces.
En pratique, il existe une méthode de piégeage des carabes disponible ici : http://www.agriculture-de-conservation.com/Evaluer-ses-populations-de-carabes.html
Champignons nématophages
Bien que certains champignons soient nuisibles pour les plantes, il est bon de savoir que la majorité participe activement à leur nutrition et à leur défense, sans oublier les décomposeurs seuls capables de dégrader la lignine des pailles. C'est le cas de certains champignons nématophages. Les nématodes sont des vers microscopiques qui s'attaquent aux tissus végétaux et provoquent de gros dégâts sur les cultures. Les champignons adhèrent aux nématodes, puis des filaments pénètrent dans leur proie. En se développant, les filaments produisent des thalles infectieux qui vont tuer les nématodes de l'intérieur. Ces champignons pourraient devenir des agents de lutte biologique très intéressants, mais étant tous parasitaire, il est quasiment impossible de les élever en milieu synthétique : autant favoriser la biodiversité. |
Auteurs : Maëva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET