Les échanges de matériel végétal à l'origine de l'introduction d'organismes nuisibles

Risques phytosanitaires et transport de matériel végétal

Question

Pourquoi le transport de matériel végétal est-il un facteur de risque dans l'émergence de problèmes phytosanitaires ?

Solution

Parce que le matériel végétal peut être infecté de manière cryptique (absence de symptômes visibles) ou bien héberger des œufs ou des larves d'insectes permettant ainsi l'introduction d'organismes nuisibles dans une nouvelle aire géographique.

Question

Quels processus biologiques peuvent être à l'origine de l'émergence d'une maladie ? Illustrer par un exemple chacun des points cités.

Solution

La recombinaison génétique entre un agent pathogène nouvellement introduit et un agent pathogène endémique de la même espèce (ou d'une espèce proche phyllogénétiquement) donnant naissance à un agent pathogène avec un génome « nouveau » aux propriétés épidémiques nouvelles.

Exemple : virus du TYLC, recombinaison fréquente chez les geminivirus.

Le glissement ou saut d'hôtes traduisant la capacité d'un agent pathogène à infecter un nouvel hôte.

Exemple chestnut bligh, la brûlure du châtaignier. Cryphonectria parasitica a été importé d'Asie sur des arbres infectés et a pu infecter différentes espèces du genre Castanea : le châtaignier américain Castanea dentata, conduisant à la destruction des forêts de châtaigniers dans le Nord-est des USA et le châtaignier européen Castanea sativa.

La compétition peut être favorable à l'espèce introduite : par exemple le champignon Heterobasidion irregulare introduit depuis l'Amérique en Europe est mieux adapté aux étés méditerranéens secs que l'espèce européenne autochtone Heterobasidion annosum, ce qui se traduit par un potentiel de sporulation supérieur. Heterobasidion irregulare entraîne la mortalité des pins parasol en Italie ( Garbelotto et Patausso, 2012[1]).

  1. Garbelotto et Patausso, 2012

    Garbelotto, Matteo, et Marco Pautasso. « Impacts of Exotic Forest Pathogens on Mediterranean Ecosystems: Four Case Studies ». European Journal of Plant Pathology 133, nᵒ 1 (1 mai 2012): 101‑16. doi:10.1007/s10658-011-9928-6.

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