Nuisibilité associée aux plantes exotiques envahissantes
Différents types de nuisibilité sont associés aux plantes invasives, avec des conséquences sur le plan économique, sur la santé humaine et sur l'environnement.
Parmi les impacts négatifs associés aux plantes exotiques envahissantes, on peut citer notamment un impact négatif :
sur l'agriculture (en tant que mauvaises herbes),
sur les animaux domestiques (à cause de la toxicité de certaines d'entre elles pour les animaux herbivores),
sur la santé humaine (par exemple, allergies provoquées par le pollen de l'ambroisie),
sur les structures (par exemple blocage de canaux d'irrigation, érosion des berges de cours d'eau...).
De plus, plusieurs études ont montré que la prolifération des plantes invasives est associée à une diminution de la biodiversité dans les milieux envahis, en effet, généralement elles présentent une compétitivité plus élevée que les espèces indigènes pour l'accès à la lumière, aux nutriments...
Elles peuvent par ailleurs modifier les paramètres des écosystèmes dans lesquels elles prolifèrent : par exemple modification des paramètres physicochimiques des sols .
Exemple :
Nuisibilité associée à Fallopia japonica en relation avec ses caractéristiques biologiques.
La renouée du Japon est une grande herbe pouvant atteindre 3 m de haut (cette plante est polyploïde; en Europe la plante est devenue octoploïde (2n=88)). Elle réalise des peuplements denses sur de grandes surfaces.
Dans son aire d'introduction, elle se multiplie uniquement par voie végétative, à partir de fragments de tiges ou de rhizomes. Les rhizomes peuvent atteindre 30 cm de diamètre. Ils tissent un réseau dense qui colonise l'espace souterrain au point de monopoliser l'eau et les nutriments. Les travaux réalisés par l'homme contribuent à la propagation de la plante par la dispersion de fragments de rhizome.
Ces propriétés biologiques, taux de croissance important, capacité à intercepter la lumière et à mobiliser les ressources du sol, et une sécrétion de substances toxiques au niveau des racines donnent à la renouée du Japon une grande capacité compétitive qui explique son succès en tant que plante envahissante et sa capacité à réduire la biodiversité dans les endroits qu'elle colonise.
De plus, les rhizomes endommagent les chemins, les routes, les voies de chemin de fer.
En laissant les sols nus l'hiver et en limitant l'installation de ligneux qui assurent la fixation et la stabilité des berges, la Renouée du Japon favorise l'érosion et la dégradation des berges.
Complément :
Voir aussi le site: http://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/la-plante-du-mois/la-renouee-du-japon-a-la-conquete-du-monde/index_html.
On pourra également consulter le document « flore exotique envahissante ». Les espèces citées dans ce document sont des espèces à suivre en priorité dans le cadre du réseau d'épidémiosurveillance de la DGAL. Le document est accessible à l'adresse : http://www.ecophytozna-pro.fr/n/guide-d-observation-et-de-suivi-des-organismes-nuisibles/n:185 et porte le nom 5_flore_exotique_envahissante.pdf.
Ou bien à l'adresse http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/7-Flore.pdf. En particulier, figurent dans ce document des fiches relatives à l'ambroisie (p341 )et aux renouées asiatiques (dont celle du Japon (p373)).
