Introduction
La mise en place de dispositifs de surveillance visant à détecter le plus précocement possible les organismes nuisibles dont la probabilité d'introduction est jugée très élevée constitue un élément majeur de tout dispositif de gestion phytosanitaire. En effet, une détection précoce peut permettre une mise en place rapide de mesures d'élimination de l'organisme introduit avant que celui-ci ne se soit déjà trop dispersé.
Si l'introduction est avérée, la mise en place d'un plan de surveillance peut être utile pour suivre la progression de l'organisme nuisible (même en absence de tentatives de gestion), voire indispensable si des mesures de gestion (suppression[1], confinement[2], éradication[3]) sont mises en place.
La CIPV (norme N°5 « Glossaire des termes phytosanitaires ») définit la surveillance comme « un procédé officiel qui consiste à collecter et à enregistrer des données sur la présence ou l'absence d'organismes nuisibles dans une zone donnée en utilisant la prospection, le suivi ou d'autres méthodes ».
En pratique, les stratégies et dispositifs de surveillance mis en place vont fortement dépendre de (i) la connaissance des modalités de dispersion de l'organisme ciblé et de sa biologie, (ii) des objectifs de la surveillance et (iii) du budget alloué.