L'analyse et la gestion du risque phytosanitaire : Quels sont les connaissances scientifiques et les outils indispensables ?

Non-adhésion aux mesures de lutte

Les programmes de lutte font souvent appel à des mesures très strictes, notamment d'arrachage des plantes hôtes malades mais aussi parfois des plantes encore asymptomatiques. De même, l'utilisation d'insecticides est souvent essentielle pour contrôler les populations d'arthropodes invasifs. Ces mesures peuvent être remises en cause par les professionnels ou les particuliers pour de multiples raisons (impact économique jugé trop élevé, impact environnemental ou sanitaire jugé inacceptable, etc...). Dans le cas des programmes d'arrachage ciblant des surfaces cultivées, l'adhésion ne pourra généralement pas être acquise si aucun programme de compensation financière n'est mis en place en parallèle. Cette compensation doit pouvoir bénéficier aux professionnels touchés mais aussi, dans certains cas, aux particuliers qui pourraient être amenés à détruire leurs plantes dans leur jardin.

La communication et la pédagogie jouent aussi un rôle essentiel dans l'acceptation sociétale des mesures de lutte.

Exemple

Une telle situation s'est produite lors de la dernière tentative d'éradication du Chancre des agrumes causé par Xanthomonas axonopodis pv. citri en Floride. Les mesures d'éradication impliquaient la destruction de tout citrus présent dans un rayon de 580 m autour de chaque arbre trouvé contaminé, en verger mais aussi dans les zones résidentielles. 50 000 propriétaires ont porté plainte contre l'état de Floride pour atteinte à leur propriété et pour l'arrachage de leurs arbres qu'ils considéraient sains malgré une compensation financière de 55 dollars par arbre arraché.

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