Production de plants de vigne certifiés et sécurisation des échanges de matériel

Les bases de la lutte : la lutte génétique

Des tolérances existent pour différentes espèces de Vitis et selon les morphes considérées. Ces tolérances sont à la base de la lutte utilisée aujourd'hui pour combattre le phylloxera. Ces tolérances sont multigéniques et aucun cas de contournement n'est connu.

Vitis vinifera (greffons qui portent la vendange) est tolérante aux morphes néo-gallicoles gallicoles et néo-gallicoles radicicoles, elle n'exprime donc pas de symptômes sur les feuilles. En revanche, cette espèce est sensible aux morphes radicicoles qui provoquent les galles.

Vitis rupestris, V. berlandieri et V. riparia et les hybrides sont au contraire tolérantes aux morphes radicicoles. Il s'agit du matériel végéta utilisé comme porte-greffe. Ces espèces n'expriment pas de symptômes sur les racines. En revanche, elles sont sensibles aux morphes néo-gallicoles gallicoles et néo-gallicoles radicicoles et expriment des symptômes sur les feuilles (constituant des foyers de développement du puceron).

La lutte est donc basée sur une combinaison entre un porte-greffe résistant aux formes radicicoles et un greffon résistant aux formes néo-gallicoles gallicoles et néo-gallicoles radicicoles.

On n'observe donc plus de symptômes de phylloxera dommageables pour la production. Des symptômes de galles sur les feuilles des repousses de porte-greffes sont parfois visibles, illustrant la persistance du puceron. Si des plantations en franc de pied (sans porte-greffe) étaient réalisées, les épidémies de phylloxera se développeraient comme cela a été observé aux États Unis dans les années 1990.

Un contournement possible de la résistance ?

Une veille importante existe notamment aux USA pour étudier les capacités d'adaptation du phylloxera à son environnement et notamment aux espèces résistantes. Étant donné les caractéristiques biologiques du puceron (nombre de générations importantes, brassage génétique avec reproduction sexuée, fixation des mutations grâce à la parthénogénèse), on aurait pu craindre des adaptations et des contournements de résistance. Les recherches réalisées ont pour objectif de déterminer ces risques. Mais aujourd'hui aucun contournement de la résistance n'est à noter.

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