Activité 28 A : Déterminer une rotation d’un modèle récursif – Solution

Quelles sont les rotations faites par l’agriculteur ?

La première année le modèle détermine l’assolement optimal en tenant compte de l’assolement initial.

On constate qu’à  partir de l’année 2, les résultats se répètent une année sur deux. le modèle reproduit un « cycle de croisière » qui se déroule sur deux 2 années, que nous nommerons année A et année B. Les assolements sont les suivants :

                                                  1 cycle

Assolement Année A (ha) Année B (ha) Année A (ha) Année B (ha)  
Blé dur avec précédent cultural colza 20.278 44.444 20.278 44.444  
Blé dur avec précédent cultural pomme de terre 19.722 25.556 19.722 25.556 Etc …
Colza avec précédent cultural blé dur 44.444 20.278 44.444 20.278  
Pomme de terre avec précédent cultural blé dur 25.556 19.722 25.556 19.722  

On distingue ainsi deux rotations : blé dur/colza/ble dur/colza et pomme de terre/blé dur/pomme de terre/ble dur

C’est un peu  comme si l’agriculteur disposait de 4 parcelles sur lesquelles on a les rotations suivantes : blé dur / colza sur 20,278 ha ; blé dur/pomme de terre sur 19,722 ha ; colza/blé dur sur 44,444 ha ; pomme de terre/blé dur sur 25,556 ha. En année A il cultive ainsi 40 ha de ble dur, 44.5 de colza, 25.5 de pommes de terre ; tandis qu’en année B, il cultive 70 ha de blé dur, 20.3 de colza et 19.7 de pommes de terres

Son revenu varie chaque année en fonction de l’assolement choisit. L’année A il est 171090 € de et année B il est de 172180 €.

Les équations saturées sont la terre et l’eau. L’agriculteur serait prêt à louer 1 ha de terre à un prix de 1030 € /Ha par année et à acheter 1 m3 d’eau à un prix 0.939 €/m3.

Quelle est l’influence de l’assolement initial ?

La répartition de l’assolement obtenu pour les différentes années dépend de l’assolement initial. Nous prenons maintenant l’assolement initial suivant : 20 ha de blé tendre, 30 ha de blé dur, 0 ha de betterave, 10 ha de colza, 30 ha de pomme de terre et 10 ha d’orge.  Ce qui donne :

Assolement Année A
(ha)
Année B
(ha)
Blé dur avec précédent cultural colza 36.389 28.333
Blé dur avec précédent cultural pomme de terre 23.611 21.667
Colza avec précédent cultural blé dur 28.333 36.389
Pomme de terre avec précédent cultural blé dur 21.667 23.611

Que pouvez-vous dire des « EPS » qui apparaissent dans les valeurs marginales des variables ?

 Dans le tableau des résultats des variables (SolVar), on remarque que certaines valeurs marginales de variables dont le niveau est 0 sont égales à 0 ou epsilon (EPS – c’est-à-dire une valeur très proche de 0). Cela vient du fait que les marges brutes de ces variables sont les mêmes que celles de variables solutions comme on le voit dans le tableau des marges brutes suivantes. Mais ces variables ne sont pas choisies à cause de la contrainte de rotation.

Marge brute en € en fonction de la culture et de son précédent cultural
  Blé tendre Blé dur Betterave Colza Pomme de terre Orge
Blé tendre -460 820 900 900 900 820
Blé dur 1255 -565 1395 1395 1395 1255
Betterave 1388 1388 -1082 -1082 -1082 1388
Colza 1030 1030 -490 -490 -490 1030
Pomme de terre 2720 2720 -4210 -4210 -4210 2720
Orge 755 580 755 755 755 -470

Comment interpréter la valeur duale de la contrainte ROT ?


La contrainte de rotation dit que pour chaque précédent cultural, la somme des superficies des cultures ayant ce précédent cultural doit être inférieure à la superficie du précédent cultural l’année précédente (X_init(P)). Dans la solution (SolEQU) les résultats de la contrainte sont écrits pour chaque culture considérée comme précédent cultural (et non comme culture de l’année en cours). On lit donc pour la culture blé dur que son niveau maximal est de 40 ha ce qui signifie que l’année précédente 40 ha de blé dur ont été cultivés.  Et que l’année en cours, 40 ha de culture ayant un précédent cultural blé sont cultivés, l’équation est saturée. Pour le colza et la pomme de terre, c’est la même chose. De plus leur valeur marginale est de 36.389 ce qui signifie que si l’agriculteur pouvait faire 1 ha supplémentaire de culture ayant comme précédent cultural du colza (ou de la pomme de terre), il gagnerait 36.389 € en plus. Pour la betterave, on comprend que l’année passée, l’agriculteur n’a pas cultivé de betterave, il ne cultive donc pas cette année une culture ayant comme précédent cultural de la betterave, mais s’il avait pu en faire 1 ha, il aurait gagné 36.389.

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