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Variété de la culture principale

Pour une même espèce, différentes variétés peuvent avoir des comportements très différents. La production de biomasse peut varier fortement d'une variété à une autre, les cycles de cultures peuvent être plus ou moins longs, le port peut changer, la photosensibilité peut varier, le système racinaire peut être très différent, etc.

Ainsi, la variété même conditionne les possibilités d'associations, les risques de compétition, les conditions de cultures, les intérêts agronomiques, etc. Il est donc important de bien connaître les différentes variétés et d'utiliser les variétés sélectionnées pour leur aptitude à produire une forte biomasse, dans des conditions spécifiques.

B 22 (pluvial) et Sebota 68 (poly-aptitudes) ©Husson O.

La variété est normalement choisie en même temps que le système, en particulier pour :

  • son cycle adapté au climat et au régime hydrique, et au système de culture ;

  • son port, sa taille et sa vigueur au départ qui influencent ses aptitudes à supporter la compétition des adventices et/ou des plantes associées ;

  • ses exigences sur le plan de la fertilité ;

  • ses aptitudes à résister aux attaques d'insectes et aux maladies.

La variété effectivement semée peut cependant être changée par rapport aux prévisions, pour s'adapter à des contraintes imprévues comme la disponibilité en semences ou une date de semis tardive (on préférera alors une variété de cycle plus court et/ou peu photopériodique).

L'approvisionnement de “dernière minute” en semences d'une nouvelle variété est cependant souvent difficile à réaliser en pratique. Il est donc très important de se préparer à l'avance (approvisionnement assuré tôt, préparation précoce des parcelles, mobilisation des moyens nécessaires au semis, etc.), pour permettre un semis de la variété choisie, dans de bonnes conditions.

Dans le cas où un changement de variété est nécessaire mais impossible à réaliser, les objectifs de production de la culture doivent être revus à la baisse, et avec eux la fertilisation et les paramètres du semis. Il faut alors chercher à maximiser la production des plantes associées, pour assurer un bon fonctionnement des systèmes en SCV l'année suivante.

ExempleLa variété de la culture principale

Dans les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, la pratique traditionnelle consiste à prendre le risque de cultiver des variétés de riz irrigué, sans être certains que la disponibilité en eau leur permettra de produire convenablement. Les variétés de riz polyaptitudes

(en particulier la gamme des riz SEBOTA) permettent de proposer une gestion totalement différente de l'eau, et réduisent fortement le risque climatique/hydrique. Suivant les rizières, ces variétés (grâce à un système racinaire mixte, intermédiaire entre riz pluvial et riz irrigué) peuvent être semées en pluvial, très tôt, et terminer leur cycle quand (et si) l'eau d'irrigation arrive, ou à l'inverse, commencer leur cycle en irrigué (repiquage, etc.) et le terminer en pluvial si l'eau vient à manquer.

Auteur : Husson O. et al. (2013). Manuel pratique du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Application à Madagascar. GSDM/CIRAD.

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