Pour optimiser la production de biomasse, fondamentale pour le bon fonctionnement du semis direct, il est important de ne pas laisser des “trous” dans les cultures. Ainsi, si après la levée on constate qu'elle est très mauvaise par endroits (mauvaises semences, “fonte” des semis, etc.), il est indispensable de ressemer les manquants. De la même manière, le ressemis est préconisé pour combler tout “vide” lié à un accident (destruction par des animaux,
inondation localisée, etc.), même tardivement dans la saison. Ce ressemis peut se faire avec les mêmes espèces que le semis si on considère qu'il n'est pas trop tard et que la production de la culture est encore possible. S'il est trop tard, le ressemis doit se faire avec une ou des autres espèces (cultures à cycle plus court ou plantes de couverture).
Ce “comblement” des vides est indispensable non seulement pour assurer une forte production de biomasse nécessaire pour le semis direct, mais aussi pour ne pas laisser la place à des adventices qui produiront des graines et risquent ainsi de “polluer” les parcelles. Il est très facile à réaliser manuellement mais difficilement mécanisable.
Auteur : Husson O. Manuel pratique du Semis direct sur Couverture Végétale permanente (SCV) Application à Madagascar. GSDM/CIRAD