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Les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau

Dans ces rizières, un apport d'eau en saison est possible à certains moments, mais pas durant tout le cycle. En fonction des risques d'inondation en saison on distingue :

Les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau exondées (RMME E)

Rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, en aval de zones de fragilité et de lavakas. Photo : O.Husson

Les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau exondées reçoivent en général l'eau relativement tardivement (RMME dites «hautes»). Ces rizières correspondent à la même unité que sur les aménagements en terrasse, dans lesquelles le riz est la culture dominante en saison mais dont l'irrigation très aléatoire conduit à des rendements moyens et très irréguliers (0 à 3 t/ha en fonction des pluies, avec environ 1 t/ha en moyenne). Lorsqu'une contre-saison est possible (culture ou plante de couverture) grâce à un accès à l'irrigation (très rare) ou à la possibilité pour les plantes de capter la nappe phréatique (nappe peu profonde ou remontées capillaires importantes), on les classe comme RMME E avec contre-saison. A l'inverse, quand la production en contre-saison est impossible (nappe très profonde ou présence d'horizons sableux ou au contraire très argileux qui bloquent l'accès des racines à la frange humide), on les classe comme RMME E sans contre-saison, qui offrent moins de possibilités et pour lesquelles un nombre plus restreint de systèmes peuvent être proposés pour améliorer les sols et la production.

Auteur : Husson O. et al. (2013). Manuel pratique du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Application à Madagascar. GSDM/CIRAD.

Les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, inondables (RMME I)

Dans ces rizières inondables, il existe de grandes différences dans les caractéristiques des sols suivant la texture et le taux de matière organique. Il est important de distinguer les rizières bien minéralisées des rizières hydromorphes très organiques (dans les zones basses, mal drainées) qui peuvent engendrer des toxicités fortes (fer, H2S). Ces différences de sols influencent avant tout l'itinéraire technique (type de fertilisation à apporter, variétés, dates de semis, possibilités de repiquage, etc.). Elles n'influencent le choix des systèmes qu'indirectement, à travers le régime hydrique et en particulier les possibilités de contre-saison.

On distingue donc deux grandes unités agronomiques (déterminant les choix des systèmes) qui peuvent se subdiviser en sous-unités (pour lesquelles les itinéraires techniques doivent être adaptés) :

Les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, inondables sans possibilité de contre-saison (RMME I sans CS).

C'est en particulier le cas des :

  • RMME inondables sableuses dans les zones de recouvrement (RMME I sableuse sans CS) ;

  • RMME inondables organiques peu évoluées, avec présence d'un horizon sableux (RMME I organique sans CS)

  • RMME argileuses, qu'elles soient alluvionnaires ou organiques(RMME I argileuse sans CS). Il peut s'agir de rizières dans lesquelles l'apport d'eau n'est possible que tardivement, après l'installation des pluies (rizières dites “hautes”, très fortement représentées au lac Alaotra), ou au contraire celles dans lesquelles l'eau est disponible en début de cycle mais ne l'est plus en fin de cycle (cas plus rare des rizières dites “basses”).

Dans tous les cas, les remontées capillaires sont bloquées par l'horizon sableux ou argileux et ces RMME I sans contre-saison constituent un milieu très limitant, dans lequel un seul système est possible : la culture de riz en saison. Les différences au sein de cette unité agronomique ne concernent que l'itinéraire technique. Le repiquage du riz est possible dans les rizières dites “basses” alors qu'il ne l'est pas dans les rizières dites “hautes”, les sols organiques peu évolués demandent des variétés et une fertilisation particulières, les sols argileux lourds doivent être travaillés en fin de saison des pluies quand ils sont humides, etc.

Les rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, inondables avec possibilité de contre-saison (RMME I avec CS)
Rizières à mauvaise maîtrise de l'eau, inondables

Cette unité rassemble des sous unités telles que :

  • les sols organiques peu évolués sans horizon sableux (RMME I organique avec CS) ;

  • les sols sablo-limoneux ou limono-sableux (RMME I SL avec CS). Là encore, il peut s'agir de rizières dans lesquelles l'apport d'eau n'est possible que tardivement, après l'installation des pluies (rizières dites “hautes”, très fortement représentées au lac Alaotra), ou au contraire celles dans lesquelles l'eau est disponible en début de cycle mais ne l'est plus en fin de cycle (rizières dites “basses”)

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