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Les erreurs à éviter

Eviter d'apporter une fertilisation insuffisante pour le système choisi

En année “zéro” de préparation des SCV, sur des sols peu fertiles, la principale erreur à éviter est d'apporter une fertilisation insuffisante pour en permettre une bonne valorisation et assurer une forte production de biomasse avec le système choisi. Face au coût des engrais, la tentation est souvent forte de réduire la dose, mais cette “solution” est très risquée si on descend en dessous d'un seuil minimum, nécessaire pour assurer une production qui puisse rentabiliser la fertilisation apportée, ou au moins produire une biomasse qui permette de cultiver par la suite en SCV dans de bonnes conditions (la fertilisation est alors vue comme un investissement à moyen terme dans ces systèmes). Si l'investissement dans ce niveau minimum nécessaire pour faire fonctionner le système est trop important ou trop risqué, il faut absolument changer de système pour un système moins exigeant, qui assurera la production de biomasse nécessaire avec moins (ou sans) apports d'engrais.

©Ramafa

Eviter de faire “l'économie” d'un apport d'azote sur un paillage de graminées

Un paillage de graminées en début de décomposition immobilise dans un premier temps de l'azote. Sur un tel paillage, ne pas apporter d'azote en début de cycle (au semis) pour une culture de céréales ou de cotonnier entraîne un fort risque de “faim d'azote”, très préjudiciable à la culture. Il est donc indispensable d'apporter de l'azote au semis si ce paillage n'a pas été traité suffisamment tôt pour éviter le blocage.

Éviter de maintenir une fertilisation forte sur un système installé en retard ou sans maîtrise des adventices

Une autre erreur à éviter est de maintenir une fertilisation importante programmée sur un système quand les conditions de réalisation font que le semis est fait tardivement. Un semis tardif augmente le risque climatique (d'autant plus fortement que le climat est contraignant). Au delà d'une certaine date limite, le risque devient trop important et ne peut être supporté. Il faut le réduire, en baissant le niveau de fertilisation (et les objectifs de production) si cela est possible (c'est à dire si une production de biomasse suffisante pour entretenir le semis direct est possible dans ce système, avec un niveau de fertilisation bas), ou en changeant de système si nécessaire

Fortes carences sur le maïs en compétition avec les adventices non maîtrisées ©Husson O.

De la même manière, un apport de fertilisation ne doit pas être fait si les moyens de contrôler les adventices (qui profitent aussi de la fertilisation) ne sont pas disponibles.

Auteur : Husson O. et al. (2013). Manuel pratique du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Application à Madagascar. GSDM/CIRAD.

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