Définition :
Le choix du niveau de fertilisation à appliquer se fait en prenant en compte un grand nombre de paramètres agronomiques et économiques, en interactions :
la fertilité de la parcelle au moment de la mise en place de la culture (qui dépend de la fertilité initiale, de la remontée éventuelle de cette fertilité et des précédents culturaux) ;
les espèces cultivées (dont le choix est lui-même largement déterminé par les possibilités d'apporter des engrais minéraux ou organiques) ;
les objectifs de production (en liaison avec la plante cultivée et la fertilité du sol) ;
les coûts des intrants.
![]() Carence en zinc sur riz pluvial ©Husson O. | La fertilisation se raisonne en début de campagne, dans son ensemble. L'essentiel de la fertilisation est apporté au semis (ou avant, sur la plante de couverture). En culture, l'apport est en général limité à un complément d'azote et, éventuellement, à des oligo-éléments quand des carences apparaissent. Ces apports, qui font partie du plan de fertilisation, peuvent/doivent être modulés en fonction des conditions réelles de réalisation de la culture. Ainsi, on peut décider en cours de culture:
|
De tels apports, en cours de végétation ont l'avantage de se faire avec un risque limité, sur une culture à un stade déjà avancé, et peuvent avoir un impact très significatif sur la production totale (graine et biomasse).
Remarque :
La fertilisation optimale à apporter est cependant très différente s'il s'agit d'une parcelle en année “zéro” de préparation des SCV, en général avec un niveau de fertilité bas qu'il faut remonter, ou de parcelles en SCV installés, dans lesquelles les éléments nutritifs sont beaucoup plus disponibles, et dont la production stable doit simplement être entretenue.
Auteur : Husson O. et al. (2013). Manuel pratique du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Application à Madagascar. GSDM/CIRAD.