La notion de performance d'un système peut être mesurée à travers la biomasse aérienne des adventices. En effet, plus le développement des adventices est faible, plus la quantité de ressources en eau et en nutriments sera grande pour la plante cultivée.
Pour des cultures seules de luzerne, on a pu mettre en évidence une réduction de 80% des adventices sur les parcelles où de la luzerne avait été semée, en comparaison avec des parcelles nues. Cependant, une fois que les adventices commencent à croître rapidement, la luzerne seule n'a plus la capacité de réduire le peuplement d'adventices. Un traitement chimique est alors nécessaire.
Pour les parcelles en blé pur, l'application d'un traitement à base de Glyphosate juste avant le semis du blé a limité l'évolution de biomasse des adventices.
En association, les résultats sont un peu différents. Les biomasses d'adventices mesurées sont deux fois plus faibles sur les parcelles en association que sur celles de blé pur. La plante de couverture en association avec le blé peut donc être un moyen efficace de contrôle biologique.

Remarque :
Pour mieux comprendre le rôle de l'association sur la réduction des adventices, reportez-vous à la notion de "compétition pour la lumière".
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Auteurs : V. Couderc et M. Cournarie
Sources principales :
Balde, A.B. ; Analyse intégrée du partage des ressources (eau, azote et rayonnement) et des performances dans les systèmes de culture en relais sous semis direct en zone tropicale subhumide ; 2011
Shili-Touzi, I ; Analyse du fonctionnement d'une association de blé d'hiver (Triticum aestivum L.) et d'une plante de couverture sur une échelle annuelle par modélisation et expérimentation ; 2009
Superviseur : Eric Scopel (Cirad), Stéphane de Tourdonnet et Sarah Clerquin (Montpellier SupAgro)