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en climat sub-tropical d'altitude (hautes terres)

Définition

Sur les Hautes terres malgaches, la principale contrainte à la mise en place de successions de cultures est la saison froide marquée, qui limite les possibilités de production de biomasse, même quand l'eau n'est pas un facteur limitant.

En conséquence, seules des plantes “tempérées” (avoine, blé, orge, ray grass, vesce, etc.) permettent de conduire des successions et de produire une biomasse importante durant la saison froide. L'association des cultures avec des plantes de couverture pérennes (stylosanthes, brachiaria, etc.) est également possible, mais la production de biomasse en saison froide est très limitée. Par contre, ces plantes permettent une production de biomasse non négligeable en fin de saison chaude (après la récolte de la culture principale) et dès la sortie de la période de froid, avant la mise en place de cultures.

Kikuyu en saison froide. ©Husson O.[1]

L'utilisation de plantes pérennes pour la mise en culture en semis direct sur couverture végétale vivante est également une option intéressante. On peut ainsi cultiver des légumineuses sur une couverture vivante de graminées (Kikuyu grass) ou, à l'inverse, des céréales (maïs, riz) sur une couverture vivante de légumineuse pérenne (arachide pérenne, desmodium, trèfle, etc.).

Quand la demande en fourrages est très élevée (zones d'élevage laitier), il est important d'accroître fortement la production de biomasse et de l'exporter de manière raisonnée (restitution de fertilité, maintien d'une quantité suffisante pour des SCV performants, en particulier les premières années, pour “amorcer” la pompe des SCV).

Possibilités d'associations et de successions intra-annuelles des principales plantes cultivées en altitude, zone non gélive (Hautes terres, 1200 à 1500 m) © Manuel pratique du Semis direct sur SCV Application à Madagascar. GSDM/CIRAD

ExempleExemple de choix sur les hautes terres

Sur les tanety moyennement riches des hautes terres, la culture de pomme de terre nécessite un apport de fertilisation et produit peu de biomasse, mais elle permet d'obtenir des revenus très intéressants. En écobuant, la fertilité libérée est très élevée et permet par la forte production obtenue d'investir dans une fumure minérale de correction pour les 5 ans suivants. En associant la pomme de terre avec de l'avoine, on peut augmenter fortement la production de biomasse. Cette biomasse peut être partiellement exportée pour l'alimentation des animaux, en prenant garde d'en conserver suffisamment au sol pour permettre le semis direct de riz (qui profitera de l'arrière effet de la forte fertilisation apportée à la pomme de terre) l'année suivante, avec un bon contrôle des adventices (effets allélopathiques de l'avoine).

Auteur : Husson O. et al. (2013). Manuel pratique du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Application à Madagascar. GSDM/CIRAD.

  1. ©Husson O.

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