PRIX DOCTORAL 2024
La sélection du lauréat du prix doctoral 2024 a été réalisée par le comité d’orientation stratégique de la chaire, auquel siègent des scientifiques et des représentants des entreprises partenaires, selon les critères de sélection suivants :
- Inscription dans l’un des 4 axes prioritaires de la chaire
- Qualité du travail scientifique
- Qualité du travail de synthèse : capacité à résumer et rendre accessible à un public non initié le travail réalisé et les résultats obtenus
- Apport innovant, recul d’un front de science, ouvertures de nouvelles perspectives
- Valorisation du travail, notamment publication d’articles
- Intérêt du travail pour la filière vitivinicole
Les trois candidats finalistes ont présenté oralement leur travail devant le comité d’orientation stratégique de la chaire, le 21 mai 2024, à l’Institut Agro Montpellier :
- Antoine Doncieux : « Approche bioculturelle des dynamiques d’encépagement en Gaillacois » (UMR CEFE)
- Esther Fouillet : « Analyse des changements de pratiques, de leurs trajectoires et des performances associées dans les systèmes viticoles du réseau DEPHY » (UMR ABSys)
- Victoria Lesbats-Sichel : « Identification et sélection intra-variétale de la vigne à l’aide des outils génomiques actuels » (UMR AGAP)
La chaire les félicite pour leur travail de grande valeur et pour la qualité de leurs présentations orales
Le prix a été remis à Victoria LESBATS-SICHEL par Eric Bontemps, Directeur général adjoint de l’ICV, partenaire de la Chaire, en présence de Bruno Kessler Directeur Pôle Vin de Cordier InVivo, également partenaire de la Chaire, et d’Hervé Hannin directeur de la Chaire.
Le projet de thèse était l’étude d’une collection privée d’accessions de merlot, pour un partenaire privé, qui s’est très impliqué dans le montage du projet. Cette implication a contribué tout au long de la thèse à maintenir une perspective de transfert des résultats vers la filière.
L’objectif de la thèse était la caractérisation de la diversité génétique de cette collection d’accessions de merlot.
En effet, beaucoup de domaines viticoles réalisent des sélections massales pour préserver et investissent de l’argent sur l’étude de ces collections, sans pour autant en connaître la diversité et la valeur réelle.
Il s’est donc agit d’établir un protocole d’évaluation de la diversité génétique ainsi qu’une méthodologie d’identification clonale. C’est un enjeu très important pour la filière aujourd’hui car lorsqu’un viticulteur achète un clone de cépage, il n’y a aucun test biologique qui lui permette de vérifier qu’il a bien reçu ce qu’il avait commandé.
Le dernier axe de la thèse était aussi de pouvoir sélectionner les accessions les plus adaptées au changement climatique : y-a-t-il parmi ces accessions de merlot certaines qui ont des concentrations moindres en sucres, donc des vendanges au degré alcoolique moins élevé, tout en maintenant le potentiel qualitatif œnologiques. Quelques-unes ont été identifiées.
La thèse a fait une belle percée vers l’élaboration d’un protocole, mais il reste encore beaucoup de travail pour obtenir un protocole optimal et utilisable à grande échelle.
