Détermination des zones à surveiller
La détermination des zones à surveiller va dépendre de l'objectif de la surveillance :
Surveillance pour une détection précoce
L'objectif vise à maximiser les chances de détection de l'organisme nuisible en ciblant les zones comme les plus à risque pour l'introduction et l'installation d'un organisme nuisible donné, en se basant sur les cartes de risque disponibles qui intègrent :
- Les risques d'introduction et de dispersion initiale par les transports et les commerces
- Les zones considérées comme les plus favorables en termes d'habitat (plantes hôtes, couvert végétal) et de climat (température, pluviométrie, etc..) [lien vers chapitre "établir des cartes de risque"].
Surveillance pour estimer la prévalence et la répartition géographique d'un organisme nuisible
Dans ce cas, les zones à surveiller peuvent être délimitées en fonction de la localisation des populations établies déjà détectées et de la connaissance des modalités de dispersion naturelle et anthropogénique. En effet, la connaissance de la capacité de dispersion des agents pathogènes et des arthropodes (formes mobiles ou non, présence ou non d'un vecteur biotique et mobilité de ce vecteur dans le cas des agents pathogènes) est essentielle car elle va déterminer les distances à surveiller par rapport aux sites colonisés/infectés déjà identifiés. La surveillance va, le plus souvent, rechercher la présence d'un organisme nuisible donné sur ses plantes hôtes principales mais aussi sur des plantes dites « réservoirs » ou « refuges ». Cette distinction est importante puisque dans ce cas, la surveillance devra concerner aussi bien les espèces cultivées que sauvages, dans les milieux agricoles et naturels, mais parfois aussi en zone semi-urbaine ou urbaine (parcs, jardins privés, zones de pépinières).