Mélanie D., spécialiste de la carotte…

« Après APIMET j’ai réalisé un stage dans le secteur privé avec une composante en pathologie. En effet je ne souhaitais pas continuer en thèse et la sélection m’intéressait, notamment quand elle vise à développer des résistances permettant de limiter l’utilisation de phytosanitaires. J’ai donc choisi un sujet sur la recherche de marqueurs moléculaires liés à la résistance aux nématodes dans un des centres de recherche de Vilmorin (entreprise du groupe Limagrain spécialisée dans la production de semences potagères).
 
OLYMPUS DIGITAL CAMERAJ’ai été ensuite embauchée en CDD dans l’équipe de sélection « Carotte » puis de pathologie en tant qu’ingénieur de recherche. Avoir le pied dans l’entreprise m’a ouvert de supers opportunités puisque de nombreux métiers peuvent être réalisés par des APIMET : molecular breeder, sélectionneur, pré-breeder, ingénieur de recherche, chef de projet …J’ai finalement été titularisée 2 ans après mon stage en tant que chef de projet en pathologie végétale car ce qui me plaît, c’est la patho!
Mon boulot consiste à mener des projets répondants aux besoins en pathologie des sélectionneurs : développer de nouveaux tests de pathogénicité pour de nouvelles maladies, réaliser des diagnostics pour savoir quelles sont les maladies présentes… Cela va de la rédaction à l’analyse des résultats (oui des stats !) en passant part la budgétisation, la réalisation et le suivi des manips où je travaille en binôme avec les équipes techniques. Cela m’amène à être en interaction avec les sélectionneurs, les commerciaux, les équipes de marquage moléculaire, mais aussi avec la recherche publique. Bref je vadrouille de partout, d’autant plus que les expérimentations je les fais au labo, dans les serres mais aussi dans champs !
 
Avoir fait APIMET m’aide à comprendre les besoins des sélectionneurs ainsi que le matériel génétique sur lequel je travaille. En plus, pour détecter des pathogènes c’est aussi de la génétique ! D’ailleurs le diagnostic j’adore … je me prends pour Docteur House mais avec des carottes ! »

Hélène Pidon APIMET Promo 2012 – 2013

« Doctorante à l’IRD de Montpellier, UMR DIADE, équipe RICE, mon sujet porte sur le Déterminismes des résistances au virus de la panachure jaune du riz dans l’espèce africaine de riz cultivé O. glaberrima. Je fais partie de ceux qui savent depuis très longtemps qu’ils veulent faire de la recherche et mes stages me l’ont confirmé. Je n’ai donc pas réfléchi longtemps à la problématique « thèse ou pas thèse». Je suis financée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et la Recherche, via les concours de l’école doctorale GAIA. Car oui, il est possible d’avoir un financement ministériel sans un master à la fac.

Ma thèse porte sur la recherche des déterminismes génétiques de la résistance du riz, et plus particulièrement de son espèce cultivée africaine O. glaberrima, à un virus qui menace la culture en Afrique : le Rice yellow mottle virus. Cela inclut la cartographie d’un gène majeur dans un croisement entre une plante sensible et une plante résistante ainsi que la recherche des sources de résistances partielles dans une collection de 160 variétés de riz africains.

Mon quotidien se partage entre des phases de manipulations à la paillasse, d’autres en serres (parfois longues : la recherche de résistance partielle nécessite un phénotypage lourd et des phases d’analyses et de rédaction au bureau. Cette thèse m’intéresse particulièrement vis-à-vis de son côté appliqué….Après tout je reste une ingénieure ! Tous les gènes identifiés sont ensuite transmis aux partenaires africains afin qu’ils puissent les inclure dans leurs programmes de sélection et les introgresser dans des variétés locales et appréciées des agriculteurs. »

Damien Richard APIMET Promo 2013-2014

Damien Richard_15

« La Société Française de Bioinformatique (SFBI) rassemble un grand nombre d’offres d’emploi en Bioinformatique, c’est ainsi que j’ai trouvé et postulé à un CDD en Bioinformatique chez HM Clause, filiale potagère du groupe Limagrain, une coopérative semencière française. En génétique, le champ de la bioinformatique est assez large, aujourd’hui presque toutes les analyses reposent dessus, particulièrement en recherche. Mon travail de consiste à assister les chercheurs dans ces analyses, car ils n’ont pas le temps ni parfois les compétences de programmation pour les effectuer. Au final, cela représente parfois une grosse partie du projet ! Concrètement, j’assemble des génomes, je chercher des polymorphismes entre plusieurs variétés, je reconstitue les haplotypes de gènes dupliqués, ou encore j’écris des programme pour transformer des fichiers. C’est à chaque fois un vrai challenge qui impose de faire de la bibliographie, étudier comment les autres ont géré un problème similaire, chercher des idées, et parfois même faire un peu de bricolage pour obtenir le résultat escompté. Dans ce domaine, tout évolue très vite: la technologie, les connaissances, les techniques, la quantité de données produites et par la même la capacité de calcul pour les traiter. Tout le travail s’effectue donc en ligne de commande sur un super-calculateur (sinon les calculs prendraient des semaines voire des mois!). Cependant, ne pas gérer un projet dans son entier me frustre un peu, c’est pourquoi je me dirige maintenant vers la thèse. »