Ingrid Vilmus APIMET promo 2008-2009

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« Après mon année de spécialisation en APIMET, j’ai choisi de poursuivre mes études par un doctorat en amélioration des plantes financé par une bourse CIFRE Syngenta. Encadrée par Pierre Roumet et Jacques David, j’ai eu l’opportunité de travailler sur le blé dur en étudiant le déterminisme génétique de la remobilisation d’azote des parties végétatives vers le grain au cours de la senescence. Tout cela ayant pour objectif de mieux comprendre pourquoi qualité et rendement sont majoritairement négativement corrélé chez le blé. Pour observer in vivo la remobilisation d’azote dans les feuilles, nous avons utilisé un appareil qui s’appelle un spectromètre qui permet de prédire notamment la teneur en azote dans des tissus vivants. 
Ce type d’appareil est de plus en plus utilisé dans le cadre du phénotypage dit à « haut débit » qui comprend également les images prises par avion, drone, équipés de caméras hyperspectrales. Il s’agit d’un secteur effervescent qui peut plaire à des APIMET qui ont un goût pour les nouvelles technologies et le terrain. De nombreuses entreprises/start up se développant pour répondre non seulement aux besoins de la recherche, mais également à un besoin d’agriculture de précision.
Grâce à des mesures journalières sur les plantes, j’ai pu identifier des courbes génotypiques d’évolution de l’azote dans les feuilles et étudier le déterminisme génétique des paramètres clés de ces courbes. Ainsi le début de la « vidange » en azote des feuilles apparait comme un critère important influant sur le rendement car il permet de maintenir plus ou moins longtemps l’intégrité photosynthétique de la feuille. En choisissant de manière optimale la valeur de ce paramètre en lien avec un réservoir important d’azote à la floraison (mesuré à travers la surface foliaire, sa masse surfacique et sa teneur en azote à floraison),  il est possible de définir un idéotype produisant des grains riches en protéines (gage de qualité) et avec un bon rendement.
J’ai présenté ces travaux lors de ma soutenance de thèse en octobre 2013.
J’ai ensuite choisi de poursuivre dans le monde de la recherche en contrat de post-doctorat au CIRAD. Je travaille donc actuellement sur un panel de variétés de sorgho afin de réaliser des analyses en génétique d’association. Les caractères que nous étudions sont liés à la production de biomasse car je suis sur un projet qui cherche à valoriser la biomasse pour différents objectifs : alimentation animale, biocarburants et production de biocomposites. 
Au quotidien, je fais de la bioinformatique, des statistiques, la lecture d’articles scientifiques et un peu de terrrain.
APIMET est une spécialité ingénieur qui permet d’acquérir des compétences en amélioration des plantes et offre de nombreuses débouchées dont la thèse fait partie. L’industrie semencière est un secteur qui recrute au niveau ingénieur notamment pour les postes de sélectionneur, mais également au niveau doctorat pour des postes tels que « molecular breeder », moins orienté terrain et plus statistiques/labo. De plus, la bioinformatique étant également en plein essor, de nombreux postes sont aujourd’hui proposé dans le public, mais également dans le privé.
Si vous aimez la programmation, les statistiques, les plantes et la génétique, cette spécialisation est faite pour vous ! «